lundi 11 janvier 2016

Ma nouvelle vie au ralenti

Ça m'est tombé dessus sans que je n'y prenne garde. 


Peut-être à cause de ce mois de décembre qui fut trop intense. 
Surement parce que ma vie de maman, d'épouse et de femme est bien trop remplie.
Parce que j'aime la vie, parce que je suis ambitieuse et parce que je me gargarise de projets.

3 janvier 2016 : fin du marché de noël.
Fin d'un travail acharné sur 7 semaines, à coup de 14 heures de travail par semaine.
Ouf !


Un mois de décembre de folie, à courir du boulot au chalet et du chalet au boulot, en essayant de préparer noël, en n'omettant pas de m’imprégner de la magie des festivités, et en jonglant en permanence pour faire garder Mini Loulou à droite à gauche tout en pensant à son bien-être.

Ma vie se conjuguait avec culpabilité, fatigue et surexcitation...
Coupable de le laisser trop souvent chez les amis, la famille...ou à errer sur le marché (toujours surveillé du coin de l’œil, bien sûr)
Fatiguée, bien trop fatiguée, coincée dans mon chalet, sans chauffage, à bosser sur mon ordi, avec le froid, le vent et l'humidité de ce mois de décembre. Des journées à courir pour travailler et dormir...nos seules occupations.
Et surexcitation car le métier de la restauration est un métier dynamique et vif, toujours dans l'accélération, notamment au moment du coup de feu. Et puis il y avait aussi l'excitation de noël, les cadeaux, la soirée, les émotions...


Décembre fut également le mois de la résistance. J'ai lutté, j'ai résisté de toutes mes forces pour animer nos cœurs, pour disséminer magie et envies autour de moi. Il a fallu faire des efforts pour se sentir dans les fêtes, pour profiter de noël et pour offrir à nos enfants tout l'enchantement qu'ils méritent.

Et puis il y a eu aussi toutes ces personnes malades dans notre entourage éloigné. Des personnes en souffrance, qui luttent, elles aussi contre la maladie. Des gens qui rêveraient d'une vie comme la nôtre. Les croiser chaque jour, leur parler, les réconforter...c'est un quotidien qui mine le moral, qui rend triste au fond de soi parce qu'on est impuissants...et parce que ça fait mal d'être impuissants.

Décembre, intense et crevant !
Ajoutez à cela un mois de novembre qui m'a (nous a) plongé dans une chute vertigineuse vers la peur, les craintes et l'envie de repli... les attentats !

Cette fin 2015 fut une lutte ardue pour rester debout et continuer à vivre dans le bonheur et la joie, dans la liberté et l'amour de l'autre. Outre le travail ardu (qui fait lui aussi partie de cette année de crise économique), il m'a fallu redoubler d'effort pour sortir la tête de l'eau et poursuivre mes objectifs...

Un cocktail Molotov qui m'a explosé au visage en ce début janvier.
Aujourd’hui, je m'aperçois que 2016 rime avec ralenti ! 

Chalet de noël fermé, activité ralentie en restauration, noël bouclé (et réussi)...
me voici soulagée d'avoir réussi à franchir cette étape. 
Me voilà heureuse et apaisée...

Alors pour 2016, comme une évidence, je vis ma vie au ralenti.
Je prends le temps.
Je savoure.
Je freine le mouvement et profite de chaque moment avec plaisir.


Ça n'est pas vraiment une décision, c'est une conséquence qui s'offre à moi comme une évidence.
Je mets mon réveil un peu plus tôt le matin et je prends mon temps ...au petit déj', pour me laver et me préparer...de façon à moins gronder, de façon à lui laisser le temps, à lui aussi. Parce qu'il est petit et qu'il n'a pas encore cette frénésie du temps qui passe.
Je délaisse mon portable pour l'amener à l'école, pour aller au WC (et oui même ici le temps s'apaise), pour aller me coucher...
Je regarde la télé (vraiment) allongée sous ma couette, sans ordi, sans réseaux sociaux...
Je ne me presse pas pour manger, je ne me presse pas non plus pour rentrer après le boulot.
Je procrastine. Je remets au lendemain les tâches que je n'ai pas forcément envie de réaliser.
Plus que tout j'arrête de cumuler "les emplois", j'arrête de passer d'une activité à l'autre avec empressement.
Maintenant je ne rentabilise plus mon temps, je le fais fructifier, mon temps devient profitable. 


Même dans mes mots la douceur prend le relai de l'agressivité et des phrases qui vont vite, et qui blessent parfois.  De la douceur, de la langueur, mes prises de parole sont bienveillantes, je veux des dialogues sereins.
Un mot comme une caresse ... 2016 sera affectueux !

A l'heure des commémorations partout en France, moi je me réveille de cet affreux cauchemar et je décide (malgré moi) de vivre...tout simplement.


Janvier 2016 révèle mon envie de douceur et de quiétude. 
J'en profite.
Je ne sais combien de temps cela durera...mais je profite.
Je poursuis mes rêves, je suis mes objectifs et je vis ma vie comme je l'entends.

4 commentaires:

  1. Prends ton temps ma belle, vie la vie, ne cours pas apres le temps, il n'y en a jamais assez, alors, prends simplement ce que la vie te donne, et vis tout ca avec joie, sereinete, et bonheur.
    Vis chaque moment a pleine dent, ils ne reveviennent jamais.
    Je t'embrasse fort -
    Cris

    RépondreSupprimer
  2. Je me vois dans tous ces mots, une vie à 2000 qui nous font passer à côté de beaux moments qui sont plus importants, pour moi aussi je vais essayer de passer plus de temps avec mes enfants et ma femme et pour le boulot on remettra au lendemain ce qui ne sera pas terminé le jour même, mais comme tu le dis si bien ....combien de temps cela durera.
    Bonne et douce année 2016
    Cédric

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'important c'est qu'on en prenne conscience, je crois que c'est déjà un bon début même si on ne réussit pas toujours à prendre le temps. C'est cette société d'aujourd'hui qui nous bouffe ! Comment ce sera dans 50 ans ? Je n'ose pas imaginer.
      Luttons !!!!!
      Bizzzz
      Virginie

      Supprimer

Merci pour votre commentaire ! Laissez votre prénom !